Peut-on être pleinement vivant si l’on ne respecte pas les besoins fondamentaux du corps-esprit ? La crise sanitaire a prouvé que les personnes les plus faibles étaient les plus vulnérables à la maladie. Alors que 80% des patients guérissent spontanément en quelques jours, que 90 à 95% des porteurs du virus sont asymptomatiques, il reste des malades avec des formes très sévères, parfois mortelles. Ces cas minoritaires sont, il est vrai, bien « aidés » par une absence de prise en charge médicale adaptée.
Au cœur du débat, des carences majeures en vitamines C et D ainsi qu’en Zinc sont avérées chez les plus faibles.
Macronutriments et micronutriments
Les macronutriments – Glucides, lipides, protéines – sont abondants au cœur de notre alimentation, même la plus industrielle et la moins vivante.
Par contre, les micronutriments – vitamines, oligoéléments et minéraux – sont beaucoup moins présents dans la nourriture industrielle et transformée.
Si les macronutriments peuvent être comparés au carburant principal d’une automobile, les micronutriments en seraient les autres liquides indispensables – huile moteur, liquide frein, liquide de refroidissement. Ils permettent d’assurer la cohérence du fonctionnement de l’ensemble.
Bio plutôt que chimique
Si les pesticides sont nuisibles pour la santé, la pauvreté des sols – dont la biodiversité est exterminée par les produits chimiques – induit la pauvreté nutritive des aliments qui se gorgent de ce qu’ils trouvent dans le sol.
La pauvreté en micronutriments des aliments industriels ne cesse de croitre à mesure que l’agriculture intensive utilise de plus en plus de pesticides pour accroitre les rendements.
Ainsi, une pomme de 1950 aurait 100 fois plus de vitamines C qu’une pomme d’aujourd’hui !
Une enquête de cash investigation[1], forcément controversée[2] dans le cadre des pratiques de fabrique de l’ignorance et du mensonge, illustre cette baisse de qualité nutritive. Les spécialistes mondiaux de la qualité des sols, Claude et Lydia Bourguignon confirment pourtant ce que les industriels tentent de minimiser : la perte de la moitié de la matière organique dans les sols depuis 1950 impacte directement la qualité nutritive des fruits et légumes[3].
Conservation et fraicheur
Plus un produit est frais, plus il est vivant, plus il est gorgé de micronutriments. Selon son stockage, son mode de préparation – lavage ou trempage trop longtemps – et bien évidemment son éventuelle cuisson, un fruit ou un légume peut perdre plus de 80% de ses micronutriments.
Ainsi le Dr Miguel Barthéléry confirme qu’un jus de carotte peut restituer 80% de l’énergie de la carotte en seulement 30 minutes alors qu’une carotte cuite ne restituera que seulement 15% de son énergie, au bout d’une digestion de 5 heures…
De même, la congélation et toutes les transformations industrielles des aliments les dénaturent et nuisent à leur teneur en micronutriments.
Végétal, pas animal
Une étude de la physiologie du système digestif humain montre que nous sommes prioritairement frugivores et phytophages mais en aucun cas carnivores, herbivores ou même omnivores. Néanmoins et de toute évidence, l’humain est opportuniste et très flexible dans son alimentation !
Malgré cette flexibilité, les limites sont réelles :
- Les reins – trop petits en regard de ceux d’un carnivore – ne peuvent filtrer les acides insolubles des protéines animales,
- L’intestin est trop long pour éviter la putréfaction des protéines animales qui vont mettre du temps à être assimilées,
- L’estomac n’est pas celui d’un herbivore pour broyer les fibres végétales trop consistantes.
Comme le rappelle, non sans malice Irène Grosjean, faites cuire des graines et semez les. Vous pourrez toujours attendre qu’elles poussent ! Manger du jambon, même cru, n’a jamais fait germer la vie…
Cru, surtout pas cuit
La cuisson est la première des transformations qui va tuer les micronutriments. La chaleur induit des réactions chimiques qui élimine en partie ces micronutriments. A partir de 42° C, la cuisson extermine progressivement les micronutriments à mesure qu’elle augmente.
Dans son ouvrage l’éloge du cru, Dominique Guyaux synthétise ses travaux sur le crudivorisme et la santé. Ainsi il mentionne que le sulphorane est métabolisé par l’organisme humain en isothiocyanate, puissant agent anticancéreux. Une étude scientifique a montré que le sulphorane est présent à 37% dans le brocoli cru et à seulement 3.4% dans le brocoli cuit. Son absorption est maximale 1 heure 35 minutes après sa consommation à l’état cru, alors qu’il faut plus de 6 heures lorsqu’il est consommé cuit.[4]
La cuisson rompt aussi l’équilibre entre macronutriments et micronutriments. Les micronutriments favorisent l’assimilation des macronutriments. L’expérience des crudivores laisse également à penser que les micronutriments jouent un rôle essentiel dans la régulation de la satiété – contrôlée par l’hypothalamus – et la régulation des macronutriments, désormais consommés en excès.[5]
Epinard et acide oxalique.
L’acide oxalique est un puissant stimulateur du péristaltisme, ces ondes qui permettent notamment à l’intestin sa bonne fonction d’excrétion. Dans son livre sur Les jus frais de légumes[7], le Dr Norman W. Walker explique que l’acide oxalique très présent dans les jus frais, en particulier d’épinard est organique[8], vivant. Sous l’effet de la cuisson, l’acide oxalique devient inorganique et forme un composé compact avec le calcium, annihilant ainsi les valeurs de l’un et l’autre. Cet acide oxalique rendu inorganique peut occasionner la formation de cristaux dans les reins. De même les minéraux comme le fer, ne peuvent être complètement assimilés du fait de la cuisson. Ils rendent également par association d’autres nutriments moins assimilables.
Les épinards crus permettent un apport de 100% du fer qu’ils contiennent, alors que cuits, moins de 20% restent bio-assimilables.
La cuisson génère également des molécules néfastes pour la santé : molécules de maillard, AGE (protéines glyquées), acrylamides ou furane[6].
Une nourriture vivante est une nourriture qui contient des atomes et des enzymes vivants et organiques qu’on ne retrouve que dans les aliments crus.
Dr Norman Walker, Nutritionniste et « Inventeur » des jus de légumes crus, 1886 -1985
Un humain adapté au cru
Le système olfactif de l’humain lui permet de détecter la satiété. Ce qui n’est pas le cas avec des aliments transformés, dont ceux qui sont cuits.[9]
Une affaire de digestion
Selon notre âge, notre passif héréditaire et notre mode de vie, nous ne sommes pas tous égaux face aux écarts alimentaires non naturels que « le monde moderne nous impose ». Ainsi, les gens fragiles du tube digestif seront plus sensibles à l’alimentation morte. Cette alimentation morte apporte peu d’énergie et réclame un effort digestif plus important.
Plus je mange des aliments à faible apport nutritif, plus je suis obligé de manger, plus je consomme d’énergie en digestion – jusqu’à 80% de notre énergie, plus je me fatigue et me prive d’énergie pour créer, raisonner, jouer, aimer ! Et plus j’affaiblis mon organisme…
Le rapport apport nutritif/effort digestif est donc essentiel à prendre en compte dans le choix d’une alimentation vivante versus une alimentation morte.
Bien évidemment, tous les pseudo-scientifiques à la vision mono-paramètre, aborderont ces sujets alimentaires avec la fraude scientifique classique de ne pas considérer les pratiques dans un cadre plus global multifactoriel de causes et conséquences.
Ainsi, si la majeure partie des populations les plus âgées du globe consomment occasionnellement des protéines animales et peu de céréales, des exceptions existent. Des insulaires japonais mangent beaucoup de poisson… cru et du riz ! Mais ces « écarts » sont contrebalancés par des produits lactofermentés qui réparent la flore intestinale et facilitent la gestion des « colles ». Par ailleurs, l’oxygénation, l’activité physique, l’absence de stress et la joie de vivre sont autant de facteurs qui peuvent contrebalancer cette alimentation morte et néanmoins peu industrielle.
En matière de santé, tout est une question d’équilibre entre différents facteurs énergétiques. Ces notions sont bien évidemment inconnues des représentant de l’industrie chimique et par conséquent, d’une grande majorité de médecin.[10]
Attention aux mélanges
Pour faciliter assimilation et digestion, les fruits seront de préférence, exclusivement consommés seuls, en dehors des repas classiques. Ils peuvent constituer à eux seuls un repas. Par ailleurs, l’empilage alimentaire au cours d’un même repas est déconseillé. Il réclame un effort digestif plus intense. La diversité nécessaire pourra donc être privilégiée en faisant varier les menus simplement composés.
Les féculents et céréales, des hydrates de carbone, cuits vont engluer la lymphe et « encalaminer » les reins. La conséquence est une moins bonne filtration des acides « insolubles » induits par les protéines animales. Manger plus ou moins de protéines animales aura donc des effets d’autant plus néfastes que la consommation régulière de féculents et céréales cuits – pain, pâtisseries, pâtes, pizzas, etc. – sera importante.
Quels dangers de l’alimentation vivante ?
Si le passage à l’alimentation vivante provoque des désagréments, il n’est pas pertinent de parler de réels dangers. La nourriture vivante va provoquer un dynamisme physiologique qui peut entrainer des effets purgatifs et des désagréments digestifs, entre autres. Ces désagréments sont temporaires selon une durée qui varie d’un individu à l’autre. Elle dépend de son degré d’empoisonnement, de sa vitalité et de sa « discipline » face aux écarts avec l’alimentation morte.
Certaines maladies qui auraient été « bloquées » par le passé pourraient également ressurgir. Ces notions sont complexes à appréhender lorsque les mécanismes de la maladie sont méconnus.
Une perte significative de poids peut, selon les sujets, survenir en quelques semaines. L’arrêt des féculents et l’apport d’une vitalité nouvelle va contribuer à soulager la lymphe et les intestins, renforçant ainsi la phase cruciale d’élimination d’un être vivant.
Quelle transition ?
Pour les personnes fragiles, un accompagnement peut s’avérer nécessaire pour cette transition dont les consignes sont : progressivité, découverte, plaisir des yeux et des papilles !
L’alimentation vivante, par essence végane et crue, est excellente. Le mieux est de tester. Je conserve un excellent souvenir du restaurant parisien 42 degrés où j’y ai d’ailleurs croisé Miguel Barthéléry et Irène Grosjean.
Ressources
[1] Documentaire Hold-Up sur nos fruits et légumes, France 2, https://youtu.be/Mgd0_jv6TS4
[2] La controverse sur des statistiques, certes discutables, oublie que les scientifiques dans le domaine de la santé sont de toute façon aveugles, ou au mieux borgnes. Ils ignorent en effet dans leur étude plus de la moitié des paramètres.
La physique quantique rend caduque la plupart des croyances et dogmes de la médecine chimique. Aussi est-il surprenant qu’un siècle après son avènement, elle ne soit toujours pas prise en compte par les pseudo-scientifiques ? Ne sachant pas reconnaitre un arbre à ses fruits, ces pseudo-scientifiques ne croient qu’en une seule vérité : celle qui serait validée par une ou plusieurs études ! Or la plupart des études sont fausses par essence car elles n’intègrent qu’une petite partie des paramètres du vivant.
https://quoidansmonassiette.fr/perte-nutriments-dans-fruits-legumes-entre-1950-et-2000-cash-investigation/
Cf Comment reconnaitre les fraudes scientifiques dans le domaine de la santé
Cf Quelles réalités scientifiques dans le monde du vivant ?
[3] https://www.essentiel-sante-magazine.fr/societe/environnement/claude-lydia-bourguignon-sols-cle-sante
[4] Vermeulen et al., 2012, cf L’éloge du cru, par Dominique Guyaux, p 109 aux Editions Médicis
[5] cf L’éloge du cru, par Dominique Guyaux, p 98
[6] Cf les études scientifiques mentionnées dans le livre ‘L’éloge du cru » de Dominique Guyaux, p 99.
[7] Dr Norman W. Walker, in « Votre santé par les jus frais de légumes et de fruits », éditions d’utovie, pages 75 et 76
[8] Organique signifie issu du vivant et contenant au moins un atome de carbone.
[9] Un incroyable nez, Dominique Guyaux, in « L’éloge du cru », p 19, aux éditions Médicis
[10] Cf Médecine chimique : quelle crédibilité au 21ème siècle ?
Le mythe des protéines animales http://devenirvegan.com/le-mythe-de-la-proteine-et-ses-implications/
Cf l’interview de Gilles Lartigot, l’alimentation végétale https://www.95degres.com/atelier/racines/1980-2020-evolution-de-l-alimentation/gilles-lartigot-vegetal-engage