Sucre, alimentation, diabète

Diabète : quel rôle de l’alimentation ?

La crise sanitaire a eu au moins deux grands mérites. Elle a mis en évidence :

  • La faiblesse de certains patients face à une maladie infectieuse, en particulier ceux atteints de maladies de civilisation, comme le diabète et l’obésité ;
  • L’incapacité de la médecine officielle chimique à apporter des solutions définitives et durables à ces maladies de civilisation.

Le diabète est présenté comme un fléau mondial, particulièrement dans les pays où l’alimentation s’occidentalise. Multiplié par 4 en 10 ans, le diabète touche 400 millions de personnes dans le monde. Le diabète peut voler 10 ans d’une vie.

Diabète, quelle maladie ?

Trouble lié à l’hyperglycémie[1] chronique, le diabète se compose de plusieurs types[2]. Pour 90% des cas, on retrouve les deux formes très connues :

  • Diabète de type 1 ou insulinodépendant, autrefois appelé diabète maigre. Maladie auto-immune. Le système immunitaire de l’organisme s’attaque aux cellules productrices de l’insuline[3]. Le traitement repose sur des injections d’insuline.
  • Diabète de type 2, autrefois appelé le diabète gras. Généralement le résultat d’un régime riche en sucre. Le corps réagit en produisant de grandes quantités d’insuline pour tenter de réguler tout le sucre ingéré. Les cellules deviennent alors insulino-résistantes puis finissent par s’épuiser complètement.

Nouvelle tendance dans la société occidentale, la diabésité est la combinaison d’obésité et de diabète de type 2[4].

Diabète, quelle(s) origine(s) ?

Le diabète est donc lié à un taux élevé de glucose dans le sang. Et les raisons de cette mauvaise régulation par le corps semblent simples :

  • Trop forte consommation chronique de sucre raffiné conjuguée à un empoisonnement de la lymphe, des reins et du système digestif qui ne parviennent pas à réguler et éliminer les excès.

Il est important ici de rappeler que toute maladie est multifactorielle. C’est bien la conjonction de plusieurs principaux facteurs qui induisent le diabète :

  • Surconsommation régulière de sucre dans le temps[5] ;
  • Surconsommation de céréales et autres amidons cuits qui créent des viscosités non hydrolysables par le corps. Ces « colles » engluent les lymphes circulante et stagnante, les reins et les intestins fragilisant ainsi les fonctions d’élimination ;
  • Fatigue chroniqueinnée et/ou acquisedu système digestiffoie, pancréas, intestin, rate, etc. – qui ne peut transformer le glucose en excès ;
  • Carence en micronutrimentsvitamines, oligo-éléments et minéraux – du fait d’une alimentation morte devenue trop industrielle, trop cuite et aseptisée. Cette carence affaiblit l’ensemble du métabolisme ;
  • Faible activité physique peu propice à l’élimination et à l’oxygénation ;
  • Mauvais traitements médicaux[6].

Dans une moindre mesure, s’ajoutent d’autres facteurs environnementaux qui contribuent à l’affaiblissement de la vitalité :

Diabète et alimentation

Dès lors, comment s’étonner que de plus en plus d’enfants sont atteints d’un diabète de type 2 aux USA ? Pays où la ration calorique a augmenté de 25% depuis les années 1970 alors que la consommation de graisses saturées comme le beurre a diminué.

Parallèlement depuis les années 80, la consommation de glucides et notamment de céréales raffinées, a augmenté de 20% en seulement 15 ans.

Les modes d’alimentation et de vie sédentaire apparaissent de toute évidence comme les principaux facteurs de développement du diabète.

Ce constat est-il compatible avec le business de l’industrie pharmaceutique ? Les seuls remèdes ne doivent-ils pas rester d’ordre industriel et chimique[7] ?

Diabète, des risques graves

L’état prédiabétique[8] est constaté chez près de393 millions de chinois et 8 millions d’américains.

Un prédiabètique a 30% de chances de développer un diabète dans les 5 prochaines années.

Ce prédiabète mène au diabète de type 2 mais aussi au syndrome métabolique ou syndrome d’insulino-résistance[9].

Le diabète de type 2 peut conduire à la cécité, l’amputation, la neuropathie périphérique[10], aux maladies cardiovasculaires, à un risque Alzheimer multiplié par 2, à l’impuissance, la démence, le vieillissement physique accéléré, voire à un cancer et même la mort.

Les conséquences de l’hyperglycémie est la formation de plaque d’athérome dans les vaisseaux. On distingue alors les complications Microvasculaires et Macrovasculaires.

Le diabète, une épidémie ?

L’évolution de notre alimentation a connu différents paliers qui contribuent à une moindre santé et en particulier à « l’épidémie » de diabète :

  • Depuis le 19ème siècle, les fruits ont gagné en sucre mais perdu en vitamines[11] ;
  • Dans les années 80, la croyance persistante que les graisses favorisent la prise de poids a conduit les industriels à remplacer les graisses par les sucres, particulièrement addictifs et apportant une saveur douce ;
  • L’augmentation de la production industrielle de canne à sucre et de betteraves a fait chuter les prix après la seconde guerre mondiale ;
  • L’industrie alimentaire a ainsi introduit le sucre dans tous les plats cuisinés ;
  • Cette industrie incite à une consommation « grignotage » tout au long de la journée – gouter, snack, encas, apéritifs, pause café, etc.
  • La surconsommation de céréales – pain blanc, riz, pâtes, pizza, pâtisseries, viennoiseries et de pommes de terre.

Le métabolisme du glucose[12]

  • La portion de nourriture digérée constituée de glucides est décomposée en sucres simples, du glucose en majeure partie ;
  • Le glucose pénètre dans le sang ;
  • Le pancréas sécrète l’insuline chargée d’assurer le transport et la distribution du glucose partout dans l’organisme ;
  • L’insuline – hormone de stockage de l’énergie – fait office de portier. L’insuline ouvre la porte au glucose et lui permet de pénétrer dans les cellules pour y remplir des rôles divers ;
  • Une partie du glucose est convertie en source d’énergie disponible à court terme que la cellule peut utiliser immédiatement ;
  • Une partie est entreposée comme source d’énergie – sous forme de lipides – disponible à long terme, en vue d’un usage ultérieur. L’insuline force la porte des cellules graisseuses pour y faire rentrer des calories supplémentaires. Et plus vous stockez de calories sous forme de graisse, moins vous en avez pour continuer à faire fonctionner le reste de l’organisme Plus le taux d’insuline s’accroit, plus vous grossissez.
  • Vos muscles privés de carburant, disent à votre cerveau de manger davantage et comme votre insulinémie élevée encourage le stockage des graisses, vous ne faites que grossir tout en ayant continuellement faim.

Diabète de type 2, un processus réversible

8 règles à adopter lors d’un diabète de type 2 :

  1. Éviter le fructose, présent notamment dans les boissons gazeuses, les thés glacés, les boissons pour sportifs, les jus et les boissons au café. Il se cache aussi dans les yogourts aromatisés, les sauces tomates, les barres de céréales.
  2. Réduire la consommation de glucides raffinés responsables de la plus grande hausse du taux d’insuline. Il est préférable de diminuer l’apport de produits à base de blé – pain, pâtes et biscuits – et ceux à base de maïs – tortillas. La consommation de riz blanc en petite quantité seulement.
  3. Choisir les aliments végétaux riches en matières grasses naturelles huile d’olive, avocats, noix.
  4. Préférer les aliments vrais, végétaux et vivants : non raffinés, ni transformés et non cuits. Les aliments d’origine végétale, complets et riches en fibres[13] protègent contre le diabète. Les aliments d’origine animale, à haute teneur en protéines et en gras, favorisent l’apparition du diabète
  5. S’initier aux vertus du jeune qui est, pour nombre d’experts, le moyen le plus efficace et le plus rapide de diminuer le niveau d’insuline. Il y a différents types de jeûnes et cette pratique relativement simple mérite néanmoins quelques précautions. Un accompagnement peut s’avérer nécessaire.Des niveaux constamment élevés d’insuline provoquent une résistance à l’insuline, ce qui entraine en retour des taux d’insuline plus élevés, qui conduisent à l’obésité. Mais lorsqu’on reste plusieurs heures sans manger, comme avec le jeûne intermittent, on passe par des périodes où l’insuline est très basse, ce qui diminue ou prévient la résistance à l’insuline et contribue à la perte de poids à long terme.[14]
    Le corps ne peut accepter que deux états exclusifs :

    • Nourriinsuline élevée, énergie stockée ;
    • A jeuninsuline basse, énergie déstockée.

    Aujourd’hui entre les gouters, le snacking et les encas nous passons 80% de notre temps dans l’état nourri, ce qui revient à donner l’ordre à notre corps de stocker l’énergie sous forme de graisse, d’où l’épidémie d’obésité.

    Le jeûne ne coute rien. Par contre les traitements de l’obésité et du diabète coutent une fortune à nos économies. Le jeûne cible vraiment les problèmes de santé modernes que sont les maladies métaboliques, qui sont essentiellement des maladies de l’alimentation.

  6. Pratiquer des détoxifications [15]
  7. Apaiser son mental pour réduire le besoin compulsif de nourriture. Les émotions négatives et le stress augmentent l’adrénaline et le cortisol[16], qui libèrent le glucose immédiatement disponible comme carburant pour permettre la réponse de fuite ou de lutte face à « l’agression ».
    Les hormones liées au stress rendent muscles et tissus plus résistants à l’insuline. Elles poussent le foie à libérer plus de sucre dans le sang, empêchant le pancréas de fabriquer de l’insuline et bloque ainsi l’utilisation du sucre par les cellules.
    Cela augmente la frustration, la tristesse, la colère et nous conforte à manger plus.La diminution ponctuelle de sommeil peut accroitre la résistance à l’insuline.
  8. Faire de l’exercice physique, pour bruler les graisses et les glucoses en excès.

Diabète, une maladie de civilisation

Adopter un régime alimentaire approprié empêche non seulement de contracter le diabète mais devient également un traitement.

Prescrire un médicament pour guérir une maladie liée à l’alimentation, n’a aucun sens et pourtant, la pratique est courante…

Pour le diabète comme pour toutes les maladies dites de civilisation, deux systèmes industriels – l’agroalimentaire et la pharmacie – jouent une partie de ping-pong où la balle est le consommateur…
Le vrai vainqueur est l’organisateur du match. Il est aussi le propriétaire commun des deux joueurs dans ce club très fermé des milliardaires qui possèdent 90% des actifs de la planète.

La santé ne devrait pas être un but. Elle est en effet notre état naturel, originel. Dès lors que l’on respecte le mode d’emploi de la Nature.

Mais lorsque les pollutions industrielles ou civilisationnelles s’en mêlent, le déséquilibre vital ou énergétique peut s’installer entre les fonctions d’oxygénation, d’assimilation, d’élimination et de régénération.
Ce déséquilibre – chronique ou non – impose au corps de provoquer des symptômes pour circonscrire l’empoisonnement, éliminer et retrouver de l’énergie pour maintenir un équilibre vital optimum.

A suivre…

Références & Ressources

[1] La glycémie est le taux de glucose (sucre) dans le plasma sanguin. Cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Glyc%C3%A9mie

[2] formes « hybrides » et « non-classés ». Cf les différents types de diabète
https://www.diabete66.fr/les-differents-types-de-diabete/

[3] Insuline : hormone protéique sécrétée par les cellules β dans le pancréas. L’insuline favorise l’absorption du glucose présent dans le sang par les cellules adipeuses, les cellules du foie et celles des muscles squelettiques. Le glucose absorbé par ces tissus est converti en glycogène ou en triglycérides, voire en les deux à la fois dans le cas du foie. La libération de glucose par le foie dans le sang est très fortement limitée par un taux sanguin élevé en insuline. https://fr.wikipedia.org/wiki/Insuline

[4] Le lien étroit entre l’obésité et le diabète de type 2 a été démontré de manière concluante en 1990 par Walter Willett, expert en nutrition à l’Université de Harvard.

Ses recherches ont montré que la prise de poids après la puberté est le facteur le plus important pour augmenter le risque de diabète de type 2.

[5] boissons sucrées, sucres cachés dans les produits agro alimentaires, céréales raffinées, amidons cuits,

[6] Diabète de type 2. Le Dr Jason Fung , néphrologue, évoque le paradoxe que la prescription d’insuline pour gérer la glycémie dans le sang ne fait que pousser le sucre du sang vers les cellules, ce sans l’éliminer. Cela accentue donc l’effet de résistance à l’insuline. Au lieu de traiter le symptôme on devrait traiter la cause.

Des études sur les animaux ont révélé que des niveaux élevés d’insuline peuvent conduire à l’athérosclérose

[7] Ces remèdes industriels et chimiques peuvent être néanmoins utiles dans des phases de transition. En particulier pour palier à des situations d’urgence ou d’incapacité temporaire, ou pas, à traiter les changements de vie nécessaire.

[8] Etat pré diabétique : taux supérieur à 1,05 g/l mais inférieur au taux fatidique de 1,26 g/l qui caractérise le diabète

[9] hyperglycémie, hypertension, obésité abdominale, hypsercholestérolémie et hypertriglycéridémie

[10] dommages causés aux nerfs du système nerveux périphérique

[11] Dans les années 1970, la consommation quotidienne de fructose par personne était passée à 37 grammes.

En 2000, la consommation de fructose par habitant aux États-Unis avait grimpé à 78 grammes par jour, voire 83 g/jour en 2010.
Attention le fructose naturel des fruits n’est pas en cause. Il s’agit bien des sucres ajoutés et notamment sans les fibres qui posent souci.
https://www.louvainmedical.be/fr/article/les-sucres-impact-sur-notre-sante-metabolique

En 2010, la consommation de sirop de maïs très riche en fructose était de 25 kg/an et par habitant aux États-Unis ! Un record mondial.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/29/une-consommation-elevee-de-fructose-favoriserait-le-diabete_1798116_3244.html

Le fructose et l’industrie alimentaire
https://www.alimentarium.org/fr/savoir/le-fructose

[12] Cf Pr Joseph Campbell & Dr Thomas Campbell in “l’enquête L’enquête Campbell” , la plus longue carrière de scientifique et la plus vaste étude sur les liens entre alimentation et maladies, aux éditions Les Arènes, Chap. 7, page 221.

[13] Le manque de fibres explique en partie l’épidémie de diabète. Les fibres ralentissent l’absorption des sucres et nourrissent les milliards de bonnes bactéries présentes dans le gros intestin. Les fibres traversent l’intestin grêle sans être digérées.

Pour enrichir son alimentation en fibres : haricots, pois cassés, boulgour, artichauts, légumes verts à feuille, brocolis, chou fleur, carottes, choux, fruits oléagineux, framboises, mures, pommes, poires…

[14] Deux questions sont importantes pour perdre du poids :

  • Que faut-il manger ?
    Moins d’aliments ultra-transformés, moins de farine blanche, moins de sucre, plus de végétaux et plutôt crus.
  • Et quand faut-il manger ?
    Moins souvent ! Le mieux est d’avoir des périodes où on ne mange rien : pendant 12 heures, 16 heures, 20 heures, 24 heures ou plus.
    Ces périodes où l’insuline est basse viennent à bout de la résistance à l’insuline et font maigrir.
    Les régimes hypocaloriques font autant maigrir que le jeûne intermittent, mais les niveaux d’insuline et la sensibilité à l’insuline sont nettement améliorés avec un jeûne intermittent même avec des apports caloriques identiques.

[15] Ce sujet, comme le jeûne, mérite un article complet. Prochainement ?

[16] Cortisol, hormone du stress qui nous pousse à aller vers la nourriture/réconfort, rend notre organisme plus résistant à l’insuline ce qui nous donne faim.

Autres sources

La longévité diminue aux USA depuis 2015 et le taux de décès par diabète augmente
https://www.lemonde.fr/sante/article/2017/01/26/le-diabete-tue-12-des-americains_5069178_1651302.html