Tristesse, contemplation du paysage

Tristesse, lucidité, responsabilité

Loin des terres de Patagonie,
Je suis confronté à l’agonie,
De ce qui en moi se meurt
Pour le pire avant le meilleur.

Quand vais-je partir à l’heure,
Pour activer l’horloge bonheur ?
Dans ce sanctuaire du coopératif[1],
Me voilà avec expérience et actifs.

N’ai-je pas assez de bagages ?
Pour être et aimer davantage ?
Pourquoi chercher ailleurs
Ce qui se trouve à l’intérieur ?

Que me manque-t-il d’attention
Pour écouter mes subtiles tensions,
Afin de les libérer par une juste expression
Et que le lâcher-prise soit simple solution ?

Tout être complexe a un fil conducteur,
Ni chef, ni centralisateur, ni dictateur,
Mais plutôt une divine voie,
Celle qui est créativité et joie.

Dès lors mon énergie orientée,
Mon être synchronise le mouvement,
S’harmonise dans le pleinement vivant,
Et rayonne de fluidité et sérénité.

Délaissant le mode tristesse,
Me recentrant avec justesse,
Que de l’instant présent, la béatitude
Devienne ma seule et bénéfique attitude.

– Thierry Alingrin

[1] Ce poème a été écrit à l’écovillage de Pourgues. Par analogie le corps-esprit est une merveille d’organisation et de coopération entre molécules, cellules, organes, fonctions et systèmes qui communiquent, se coordonnent et s’entraident dans des buts de défense et/ou de croissance.