Un vrai sujet, deux plans disctincts
La vérité est un sujet qui, depuis la crise sanitaire, suscite davantage l’attendion, l’éveil et le réveil pour nombre de concitoyens.
Dans un concert de surinformation et même désinformation, comment distinguer le faux du vrai ? Quelle importance accorder à tous ces débats sur le vrai et le faux ? Et qu’est-ce que le vrai ?
Et si l’on distinguait deux points de vue :
- Celui du seul mental, qui dans son référentiel limité peut distinguer le mensonge, la contre vérité, le conte, une histoire pour enfants, tel le père Noël ou la crise climatique par exemple 😉;
- Celui plus aboslu de la métaphysique pour comprendre et aller au delà des limites du mental.
Des vérités relatives…
Le védanta qui s’appuie sur les textes hindous nommés Upanishads datant de -450 à – 850 av JC, socle du bouddhimse et du zen notamment, nous invite à relativiser.
Depuis plus de 30 ans, mes lectures sur les sages orientaux m’ont conduit à découvrir la manière de réfléchir et d’observer en considérant, d’une part que notre vision est partielle et d’autre part, que tout est lié.
Ainsi, ne pouvant percevoir la chaîne de causalité-conséquence dans sa totalité, pouvons-nous assurément prétendre tout comprendre ?
Une et indivise
Qu’est-ce qui est vrai si ce n’est ce qui est réel ? Peut-il y avoir deux réalités ? Non. La réalité, tout comme le fait qui en découle, est une et indivise.
Il ne peut donc y avoir deux vérités sauf à les relier à des points de vue distincts et donc, à en faire des vérités relatives.1
Le cerveau ne peut donc connaître la vérité ultime, absolue. Le sage Maharaj Nisargadatta s’explique dans des entretiens consignés dans le livre « Je suis ». Extrait :
Question : Quand saurai-je que j’ai découvert la vérité ?
Maharaj : Quand l’idée : « Ceci est vrai, cela est vrai » ne se manifestera plus. La vérité n’assure pas qu’elle est par elle-même, elle est dans la vision du faux comme tel, et dans son rejet. Il est inutile de chercher la vérité tant que le mental est aveugle au faux. Il faut qu’il en soit complètement purgé avant que la vérité puisse se lever en lui.
Q : Mais qu’est-ce qui est faux ?
M : Ce qui n’a pas d’existence est faux.
Q : Qu’entendez-vous par ne pas avoir d’existence ? Le faux est là, aussi solide que le roc.
M : Ce qui se contredit soi-même n’a pas d’existence, ou n’a qu’une existence momentanée, ce qui revient au même, car ce qui a un commencement et une fin n’a pas de milieu, est vide. Cela n’a que le nom et la forme que lui donne le mental, mais cela n’a ni substance ni essence.
Références
Crédit photo : Stefan Keller de Pixabay via Kellpics