De l’importance de notre ignorance,
En faisons-nous une véritable chance,
Ou nous promulgue-t-elle engeance,
Par croyance et défaut d’intelligence ?
Ne devient-on pas pleinement mature
Lorsque l’égo s’efface devant la Nature ?
Doutant d’un maigre savoir et sa pertinence,
Observations et réflexions se font confiance.
Du silence du mental nait la connaissance,
Par une connexion au-delà du cerveau
Qui évite décadence et sale caniveau,
Pour être aisance et douce bienveillance.
N’est-ce pas l’heure d’abandonner ses peurs,
Pour éviter tout désir et autres ruminations
En sublimant l’instant et ses tribulations
Par un autre regard qui occulte la torpeur ?
Nulle culpabilité à jouer le perroquet rapporteur,
Mais est-ce bien utile de partager des rumeurs
Et donner crédit aux idéologues bonimenteurs
Ou autres égoïstes esclavagistes imposteurs ?
Alors sommes-nous réellement maitres ?
D’une réalité bien illusoire car virtuelle,
Discontinue, dépendante mais essentielle
Pour être harmonie au-delà du paraitre ?
Le cerveau s’inscrit dans la dualité,
Binaire, arbitraire parfois sectaire.
Le corps est une antenne de l’Unité,
Cette ultime Totalité sanctuaire
Source commune de tout visible,
Présence perpétuelle invisible.
En ce sens, cette Source est connaissance,
Omnipotence, omniprésence, omniscience.
Peut-il exister un meilleur rôle d’acteur
Que celui de nous accorder au Créateur ?
De nous ajuster aux bonnes fréquences
Plutôt que de prendre parti aux débats
Puériles, stériles qui mènent au combat
Contre la mort, la vie ou la naissance ?
Je sais que je ne sais rien.
Je sais que je ne suis rien
Pourtant Tout est « mien »
Dès lors où je ne veux rien.
Surgit ainsi l’ultime fruit
D’un profond « Je suis ».
Crédits photo :
- Tête, argent, digitalisation : Gerd Altmann de Pixabay
- Main sortant de l’eau : Andreas Decker de Pixabay
- Eclat de lumière : Gerd Altmann de Pixabay